"Le voyage pour moi ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est la saveur de la journée qui s'ouvre, c'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose,c'est la curiosité de confronter ses rêves avec le Monde, c'est demain, éternellement demain. Je pars..." Roland Dorgelès

vendredi 20 mai 2011

Rencontre avec la terre rouge - Ban Lung, Pce de Ratanakiri, Cambodge

 (Toujours beaucoup de retard dans la publication des messages, ceci s'est passe du 9 au 11 mai.)

Nous avons decide que notre premiere escale au Cambodge serait pour Ban Lung, dans la province reculee du Ratanakiri, a l'est du pays. Cacades, lac volcanique et villages des minorites ethniques au programme.

Mais d'abord, il fallait quitter le Laos! Nous avons opte pour un bus touristique devant normalement nous faciliter la tache. Je savais que la corruption rendait le passage de cette frontiere delicat, et qu'il allait falloir negocier ferme pour ne pas se ruiner aupres des douaniers. Effectivement, chacun des agents rencontres, lao comme khmers, nous ont demande 1 voire 2 dollars par personne, pour le tampon nous ont ils repondu!! et 23S pour le visa devant en couter 20. Desagrable sensaion que celle de se faire escroquer legalement! Les salaires des fonctionnaires sont au plus bas (30S par mois en moyenne) et c'est sur que ce procede arrondit bien les fins de mois... Et que faire quand votre passeport est entre leurs mains? Patienter et attendre...que le douanier relache sa position et demande une somme moindre. Au final c'est avec deux dollars en poche que nous posons enfin le premier pas au Cambodge. 

Premier pas qui ne sera pas des plus heureux car nous navons plus un sou et pas d'ATM en vu (une parenthese ici pour dire ma surprise devant les difficultes a trouver des ATM au laos et au Cambodge alors qu''en Inde ca n'a absoluement jamais ete un souci..), et que le bus nous depose en rase campagne durant 4h en attendant le suivant pour nous emmener a Ban Lung. La faim et surtout la soif nous tenaille, sous les yeux moqueurs des habitants du village...

Nous arrivons a la nuit tombee dans la petite ville de 17 000 habitants ou grace a dieu, les cartes visas sont acceptees! Jai bien cru embrasser la machine et mes dollars!! (car ce sont des dollars qui sont delivres et non des riels, la monnaie locale). Je suis la seule du groupe a en posseder une, ouf! Du coup, on s'offre un banquet le soir meme avec une Montagne de Feu : sorte de pierrade de boeuf, oeuf, et legumes accompagnee de riz. Bien que n'ayant pas manger de viande, je me suis regalee!




Le lendemain, nous nous rendons au marche local pour trouver un sarong pour Cynthia. Encore une fois, que d'odeurs et de couleurs. La population khmers se revele adorable et souriante.

Apres avoir rencontre deux autres couples, nous louons des velos (encore me dirait vous! Mais oui je deviens accro!!) pour nous rendre au lac volcanique, incroyablement circulaire, au coeur d'une dense foret. 



Bien que le site ne soit pas aussi spectaculaire que decrit, cest un plaisir sans nom que de plonger dans cette eau relativement propre et fraiche, dans ce cadre verdoyant. Certains scientifiques attribuent sa forme a la chute d'une meteorite... En discutant avec le couple portugais, je me rends compte qu'ils ont rencontre Audrey a Tad Lo et sont egalement des inconditionnels de Tosh, ou je suis allee egalement! Le monde est petit...






Le jour suivant, nous suivons Steven, jeune khmer travaillant comme guide pour notre guest house pour une journee de moto a la decouverte des cascades de la region, et d'un village habite par une ethnie minoritaire. 

Nous sommes proteges ainsi contre la poussiere rouge des routes du Ratanakiri
 
J'avais quelques craintes concernant cette journee (je n'aime guere les choses organisees, et je m'inquiete du cote zoo de debarquer dans ce village...) qui furent malheureusement confirmees au fil des heures : les cascades ne sont pas le site majestueux que nous attendions 




et la visite du village me laisse perplexe. Nous arrivons tous les 6 dans ce village de 200 familles, sans que personne ne manifeste de surprise ce qui laisse entendre combien ils en ont l'habitude. Les contacts que nous creons avec les enfants se tissent grace a nos ballons, apportes sur les conseils de Steven. Le tabac est reserve aux plus vieux. Quand j'avais demande s'il n'etait pas derangeant pour ces gens de voir venir des touristes, il m'avait repondu, ''non du moment que tu as des ballons et du tabac''... Steven nous explique quelques unes des coutumes de ce peuple , concernant a nourriture (ils mangent la viande cru avec le sang frais en guise de sauce), l'habitat (les jeunes hommes en age de se marier habitent des habitations a l'ecart en ne rejoignent leurs femmes qu'apres avoir eu un ou deux enfants). Je ne suis malgre tout pas tres a laise et quitte avec soulagement l'endroit.



Nous partons pour la capitale, Phnom Penh, le lendemain, avant de tirer vers la cote sud.



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